Carmen - Il est au point votre numéro.

Don José - Pardon ?

Carmen - Votre numéro est au point ! Il est drôle votre ami.

Don José - Vous trouvez ? J’ai parfois du mal à le comprendre.

Carmen - Les hommes sont difficiles à comprendre, ils ne se comprennent pas eux-mêmes. (Elle rit)

Don José - Oui ! (Il rit avec elle)

Carmen- (Brusquement) Partons, vous conduirez.

Don José - C’est que je n’ai pas de voiture.

Carmen - Tenez. (Elle lui tend des clés, ils miment l’arrivée devant un véhicule)

Don José - Une Hispano-Suiza ! (Il fait le tour du véhicule imaginaire) Une merveille ! Malgré son nom ce n’est pas une voiture espagnole vous savez.

Carmen - (Souriante) On y va ?

(Ils miment, il lui ouvre une portière, s’assoient sur des chaises, etc. On entend des bruits de moteur qui cafouille)

Don José - Je… Je n’ai pas l’habitude des belles voitures…

Carmen - Celle des belles femmes peut-être ?

(Troublé il fait une embardée, bruit de choc)

Don José - Oups, je… Je m’excuse…

Carmen - (Rassurante et œil de velours) Ce n’est pas grave.

Don José - Je vais voir…

Carmen - Non démarrez le propriétaire arrive.

Don José - Pardon ?

Carmen - Ce n’est pas ma voiture, j’ai emprunté les clés.

Don José - Hein ? (Il démarre en trombe)

Voix off - Au voleur ! Arrêtez les !

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© Hervé Nouvel

    Biser Carmen     d'après la nouvelle de Prosper Mérimée